Dumbledore est homosexuel ; Neville épouse Hannah Abot et bien plus !

Question : “Est-ce que Dumbledore, qui a toujours cru en la prédominance du pouvoir de l’amour, n’est jamais tombé amoureux lui-même ?”

J.K. Rowling : Pour être honnête avec vous … j’ai toujours pensé que Dumbledore était gay. [Ovation.] Dumbledore est tombé amoureux de Grindelwald et cela n’a fait que rendre sa révulsion pour Grindelwald plus grande lorsque celui a montré sa vraie nature. D’une certaine manière, cela excuse un peu plus Dumbledore parce que tomber amoureux de quelqu’un vous aveugle en quelque sorte, mais il avait rencontré quelqu’un d’aussi brillant que lui et contrairement à Bellatrix, il était très attiré par ce brillant individu, et horriblement, terriblement abandonné par lui. En fait, j’ai récemment lu le script du sixième film, et Dumbledore devait dire à Harry « J’ai connu une fille une fois, dont les cheveux… » [Rires]. J’ai du écrire une petite note dans la marge et la faire glisser au scénariste, «Dumbledore est gay !» [Rires]
Si j’avais su que cela vous rendrait aussi heureux, je vous l’aurais annoncé plus tôt !
Il fallait que je vous donne de quoi parler pour les 10 prochaines années… Il ne vous reste plus qu’à imaginer la fanfiction maintenant.

Question : Neville n’est-il jamais tombé amoureux ?

J.K. Rowling : Bien sûr que si. Pour être extra cool, il a épousé la femme qui a fini par devenir la propriétaire du Chaudron Baveur, ce qui je pense l’a rendu très cool aux yeux des élèves, qu’il vive au-dessus du pub. Il a épousé Hannah Abbot.

Question : Qu’est-ce que Dumbledore a écrit dans la lettre pour convaincre les Dursleys d’adopter Harry ?

J.K. Rowling : Très bonne question. Comme vous le savez, comme on le découvre dans le septième livre, Pétunia a un jour ardemment désiré faire partie de ce monde. Et on découvre aussi que Dumbledore lui fait un rappel dans la beuglante… Dumbledore lui avait écrit très gentiment en lui expliquant pourquoi il ne pouvait pas l’accepter à Poudlard pour qu’elle devienne une sorcière. Alors bien qu’elle le nie par la suite, bien qu’elle se retourne contre ce monde quand elle rencontre l’oncle Vernon, qui est le plus grand sorcier-ophobe qu’il puisse exister, il y a une petite part de Pétunia qui a presque souhaité bonne chance à Harry quand elle lui dit au revoir dans ce livre. Elle était sur le point de dire : « Je sais contre quoi tu te bats et j’espère que ça va aller », mais elle n’a pas réussi à le faire. Elle a été endurcie par des années à faire semblant de ne pas s’en préoccuper. Mais Dumbledore a fait appel à cette part de Pétunia qui voulait entrer dans le monde des sorciers, il a fait appel à sa loyauté envers une sœur qu’elle avait détestée parce qu’elle en était jalouse. C’est ainsi que Dumbledore l’a persuadée de garder Harry.

Question : Harry a toujours voulu en savoir plus sur la vie de ses parents avant qu’ils ne meurent. Qu’est-ce que Lily, James, Remus Lupin et Sirius ont fait après avoir fini leurs études à Poudlard ?

J.K. Rowling : Pour commencer par Remus, il ne pouvait pas trouver de travail. Le pauvre Lupin, avant que Dumbledore ne l’engage, a mené une vie très pauvre parce que personne ne voulait employer un loup-garou. Les trois autres travaillaient à plein temps pour l’Ordre du Phénix. Si vous vous souvenez quand Lily, James et compagnie étaient à l’école, la première guerre faisait rage. Elle n’a jamais atteint les proportions que la seconde guerre a atteintes, parce que le Ministère n’avait jamais été infiltré aussi largement que durant la deuxième guerre, mais c’était une époque très difficile à vivre, les mêmes disparitions, les mêmes morts. C’est donc ce qu’ils ont fait, lorsqu’ils ont quitté l’école. James avait suffisamment d’argent pour prendre soin de Sirius et de Lily. Donc je suppose qu’ils ont vécu de rentes. Mais ils étaient des combattants à plein temps, c’est ce qu’ils ont fait, jusqu’à ce que Lily tombe enceinte de Harry. Donc ils se sont ensuite cachés.

Question : Hagrid ne s’est-il jamais marié et n’a-t-il jamais eu d’enfants ?

[La foule : ‘Ohhhhh !’]

J.K. Rowling : Oh, est-ce que Hagrid s’est marié et a eu des enfants ? Non. [‘Ohhhh’ à nouveau.] Il faut que je change ça immédiatement vu l’expression de vos visages. Oui ! Il a eu 22 enfants ! – Non, non, Hagrid ne s’est jamais marié et n’a jamais eu d’enfants. Je suis désolée. Je suis vraiment désolée. Oh je me sens horrible maintenant. J’écrirai un autre livre ! [Ovation] Concrètement, Hagrid n’a pas beaucoup de choix pour se trouver une petite amie. Parce que les géants s’entretuent, le nombre de géantes encore en vie est infinitésimal et il a rencontré l’une des seules, j’en ai bien peur, qui l’aient trouvé attirant, mais elle était un peu plus, comment je vais pouvoir dire ça, sophistiquée que Hagrid. Donc non, béni soit-il. [‘Ohhhh’] Hey ! Je l’ai gardé en vie quand même ! [Applaudissements]

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L’écrivain a ensuite fait quelques révélations concernant les portraits dans le monde magique et leurs occupants. L’occupant d’un portrait peut uniquement se déplacer librement dans les portraits qui se trouvent dans sa demeure ou dans tous ceux dans lesquels il est représenté.

Question : Pourquoi Harry n’a-t-il pas pu parler à un portrait de Dumbledore, dans le dernier livre ?

J.K. Rowling : Eh bien, il y a deux raisons, trois même… Pourquoi Harry a-t-il dû décoder les messages de Dumbledore ? Comme Dumbledore le lui révèle à la fin, mettre Harry au courant des Reliques l’aurait trop tenté. Et au cours des 7 livres, Harry s’est montré incroyablement fougueux et téméraire. C’est un des plus grands défauts de Harry. Il a tendance à agir sans réfléchir, et Dumbledore le sait parfaitement. Il veut le faire travailler assez lentement pour qu’il acquière de la sagesse tout au long de son chemin. C’est pour cela qu’il a fait passer l’information par Hermione, qui est la personne la plus prudente de l’histoire, comme vous le savez. Et Dumbledore le dit explicitement : « Il ne faut pas que ton cœur ardent prenne le dessus sur ton bon tempérament. » J’ai pu me paraphraser un peu, excusez-moi. Donc ça, c’est une raison. Harry a besoin de décoder. Il dit dans le livre qu’il est effrayé par sa propre décision de ne pas se mettre à la recherche de la baguette, parce qu’il n’avait encore jamais choisi de ne pas agir. C’est le moment où Harry devient vraiment adulte, quand il décide de se retenir pour la première fois de sa vie.

La deuxième raison pour laquelle il ne parle pas au portrait de Dumbledore, c’est que j’ai créé beaucoup de règles pour le monde magique et que je dois ensuite les respecter. La règle en question a toujours été valable, et elle dit que les portraits ne peuvent se déplacer que dans les tableaux du même bâtiment. Si je suis un portrait, et que tu en es un autre, ici à Carnegie Hall, alors nous pouvons nous rendre visite mutuellement. Dans le cas contraire, je peux seulement me déplacer dans les autres lieux où il y a un portrait de moi. On ne peut pas vadrouiller où on veut, on ne peut pas faire le tour du monde en tant que personnage peint. On est limité par la géographie. C’était l’autre raison.

Et enfin bien sûr, la troisième raison est que ce serait trop facile et ça casserait mon intrigue.

Question : Est-ce que le portrait de Severus Rogue est dans le bureau du directeur à Poudlard ?

J.K. Rowling : Certains m’ont demandé pourquoi le portrait n’y était pas apparu immédiatement. Il n’y est pas. La raison derrière cela est que le château lui-même et les personnes qui s’y trouvent pensent que, parce Rogue a si bien gardé son secret, qu’il a abandonné son poste. Tous les portraits que vous trouvez dans le bureau du directeur sont tous des portraits de directeurs et directrices qui sont morts alors qu’ils étaient encore en fonction, c’est comme les membres de la famille royale britannique. Vous n’obtenez de bonnes opinions de la part de la presse que si vous mourrez en fonction. L’abdication n’est pas acceptable, particulièrement si vous épousez un Américain. Je plaisante ! [Rires] Je divague. J’avais pensé à cela depuis longtemps, c’était très important pour moi, je savais que Harry aurait insisté pour que le portrait de Rogue soit sur ce mur, directement à côté de celui de Dumbledore. [Applaudissements]

Quant à savoir si Harry retournerait à Poudlard pour lui parler, je pense, je ne suis pas sûre qu’il ait fait ça. Rogue, j’étais vraiment [?] la semaine après que j’ai fini le livre. Et je suis allé sur un salon de discussion – pas un salon de discussion, qu’est-ce que je raconte ? [Rires] Je ne vais jamais sur les salons de discussion. Je suis allé sur un site de fans parce que je cherchais des questions à mettre en ligne sur mon site web, ce qui s’avère parfois difficile. Et cela m’a réchauffé le cœur de voir que des personnes discutaient encore de Rogue. Le livre était déjà sorti, et ils argumentaient encore sur le fait que Rogue soit bon ou pas. Mais j’ai trouvé ça génial, parce qu’il y a une question là, est-ce que Rogue était de quelqu’un de bon ou pas ? De bien des manières, il ne l’était pas. Donc je n’ai pas délibérément trompé tout le monde tout ce temps, quand j’ai dit qu’il était un gentil. Parce que bien qu’il ait aimé et ce très profondément et qu’il ait été très courageux, ces deux qualités étant deux qualités que j’admire au-delà de toute autre chose, il était amer et vindicatif… Mais à la toute toute fin, il a, comme le démontre ta question, fait en quelque sorte la paix avec Harry et j’ai essayé de le montrer dans l’épilogue.

Voix : Excusez-moi, Mme Rowling ?

J.K. Rowling : Bonjour.

Voix : J’ai une question.

J.K. Rowling : Mon Dieu ! Et ils disent que je ne vous crois pas ! [Ovation]

Voix : Puis-je m’approcher de l’estrade ?

J.K. Rowling : Pardon, je n’ai pas compris, que disiez-vous ? Vous pouvez approcher de l’estrade, je me suis toujours demandé à quoi vous ressembliez.

Annonceur : En fait, je n’ai pas de question mais j’ai une petite surprise. [Il explique que quelques questions supplémentaires ont été sélectionnées parmi celles posées par les gagnants de la compétition, choisies au hasard pour surprendre des gagnants de la loterie.]

Question : Malefoy a-t-il une dette envers Harry ?

J.K. Rowling : C’est une très bonne question et beaucoup de personnes veulent en connaître la réponse. Quand Dumbledore a dit à Harry, « Voldemort ne voudra pas d’un collaborateur proche qui a une dette envers toi », je ne voulais pas dire qu’il y avait une sorte de lien magique ici. C’était plus une expression de la sagesse et de la connaissance de la nature humaine étendues de Dumbledore, il savait comme Harry y pense un peu plus tard dans le septième livre, il savait que Pettigrow agirait d’une certaine manière pour sauver sa vie. Il est faible, foncièrement faible. Pettigrow est un personnage très faible. Je ne l’aime pas du tout. C’est un individu faible qui est attiré par des personnes qui sont plus fortes. Dumbledore a vu juste. Il a agit par pitié de manière impulsive…

Malefoy aurait-il une dette envers Harry ? Je pense que le pire poids que Harry ait pu laisser à Malefoy est celui-ci, que Malefoy doive ressentir comme de la gratitude envers lui. J’ai donc légèrement essayé de montrer dans l’épilogue que quand ils se regardent brièvement l’un l’autre c’est comme si Malefoy disait, « Salut. C’est tellement embarrassant, tu as sauvé ma vie. Personne ne me laissera jamais l’oublier. » Je pense, a-t-il une dette envers lui, probablement pas. Je pense que Malefoy retournerait volontiers en arrière pour changer sa conduite du passé et pour être approuvé et apprécié mais je ne pense pas que nous devrions attendre de lui qu’il devienne quelqu’un de bien dans peu de temps.

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Question : Comment vous êtes-vous sentie après avoir achevé l’écriture du premier tome ‘Harry Potter’ par rapport à la complétion du dernier roman ?

J.K. Rowling : Voilà une excellente question. J’ai ressenti quelque chose de très similaire à vrai dire. J’ai éprouvé quelque chose de plus semblable en complétant le premier et le dernier tome que par rapport aux autres livres. Quand j’ai terminé le premier roman, j’ai eu cette impression de réussite du fait que j’avais vraiment écrit un livre, j’avais vraiment fini mon écrit. Et ce après sept années d’écriture et de prise de notes et de réécriture. Puis, quand j’ai achevé la rédaction du septième tome, 17 années s’étaient écoulées. La fin de l’écriture du septième roman a également été accompagnée par cette immense sensation de perte. Je n’arrivais pas à croire que j’avais terminé. Et cela m’a pris des semaines, comme en attestera mon pauvre et oh combien patient mari. Il est ici. [Applaudissements] Oui, il faut l’applaudir, il est très patient ! Il n’est pas du genre à se lever et à s’en glorifier mais croyez-moi. Quand je m’approche de la fin d’un livre, je ne suis pas facile à vivre. Neil pourrait porter témoignage du fait que pendant des semaines, vraiment … j’étais en deuil. Je savais que cela arrivait. J’étais préparée, je savais que cela me ferait mal, et c’était énorme. C’est pourquoi je suis plus qu’heureuse d’être ici et d’en parler. Merci.

Question : Comment avez-vous décidé que Molly Weasley serait celle qui finirait Bellatrix ?

J.K. Rowling : J’ai toujours su que Molly serait celle qui la tuerait. Je pense qu’il y avait quelques spéculations selon lesquelles Neville serait celui-là, parce que Neville a évidemment toutes les raisons de haïr Bellatrix. Donc il y avait beaucoup d’option pour Bellatrix, mais je n’ai jamais dévié. Je voulais que ce soit Molly qui la finisse, et ce pour deux raisons.

La première c’est que Molly a toujours été considérée comme une très bonne sorcière mais quelqu’un dont la vraie nature était nécessairement cachée, parce qu’elle n’est pas dans la cuisine la plupart du temps et elle a dû élever, en plus des autres, Fred et Georges, ce qui est assez… Je voulais que Molly ait son moment et qu’elle puisse montrer que parce qu’une femme a dédié sa vie à sa famille, cela ne signifie pas qu’elle n’a pas beaucoup d’autres talents.

La deuxième c’est que c’était la confrontation de deux sortes de – si vous appelez ce que ressent Bellatrix envers Voldemort de l’amour, je pense que nous appellerons ça de l’amour, elle est comme obsédée par lui, une obsession malsaine … et je voulais se faire rencontrer cette sorte d’obsession avec l’amour maternel … le pouvoir que vous donnez aux autres en les aimant. Donc Molly était vraiment un exemple incroyable d’amour maternel. Mettre ces deux femmes ensemble avait un côté très satisfaisant.

Question : A quel point les deux derniers livres seraient différents si Arthur avait été tué au milieu du cinquième tome ?

J.K. Rowling : Je pense qu’ils auraient été très différents et c’est en partie ce pour quoi j’ai changé d’avis. En faisant de Ron une moitié de Harry, en d’autres mots en faisant de Ron quelqu’un qui avait souffert de la perte d’un de ses parents, j’aurais changé le fait que les Weasleys étaient comme un refuge pour Harry et j’aurais forcément du faire fi d’une grande partie de l’humour de Ron. Cela explique en partie pourquoi je n’ai pas tué Arthur. Je voulais garder Ron intact … une grande partie de l’humour de Ron vient de son insensibilité et de son immaturité, pour être honnête à propos de Ron. Et finalement, je pense que Ron a grandi dans ce livre. Il est le dernier membre du trio à être devenu ce que je considère être un adulte, et il le devient quand il détruit l’horcruxe et fait face à toutes ces choses.

L’autre raison pour laquelle je n’ai pas tué Arthur Weasley était que je voulais boucler la boucle. On a commencé avec un orphelin, quelqu’un qui avait perdu ses parents à cause de la guerre. Et donc je voulais le montrer à nouveau. Bien que vous ne voyiez pas Teddy, je voulais montrer dans l’épilogue qu’il obtient un meilleur parrain que celui que Harry avait, parce je pense qu’il nous faut l’admettre, Sirius avait des défauts. Il était risqué de l’avoir en tant que parrain. Parce que Teddy a eu quelqu’un qui a réellement été présent, et Harry devient vraiment une bonne figure paternelle pour Teddy, comme si ce dernier était son propre enfant. Je voulais m’empresser d’ajouter que je n’ai pas tué Tonks et Lupin avec légèreté. Je les ai vraiment beaucoup aimés en tant que personnages … dons les tuer a vraiment été douloureux pour moi.

Question : Dans la ‘Coupe de Feu’, Dumbledore dit que son frère avait été poursuivi pour avoir pratiquer des sortilèges inappropriés [JKR cache son visage et rit.] sur une chèvre ; quels étaient les charmes inappropriés qu’il a pratiqués sur cette chèvre ?

J.K. Rowling : Quel âge as-tu ?

Elève : 8 ans.

J.K. Rowling : Je pense qu’il essayait de donner à cette chèvre, c’était plus simple à cacher [Rires], des cornes courbées. C’est une plaisanterie qui marche à deux niveaux. J’aime vraiment beaucoup Alberforth et ses chèvres. Mais vous savez, cette étrange passion que voue Alberforth aux chèvres, si vous avez lu le septième tome, s’avère vraiment utile pour Harry par la suite, parce que vous savez, une chèvre, un cerf. Si vous êtes un Mangemort stupide, quelle est la différence ? Donc c’est ma réponse à TA question. [Tonnerre d’applaudissements.]

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Question : Ron arrive à parler Fourchelang dans le dernier livre : est-ce que c’est une langue que tous les sorciers et sorcières peuvent apprendre, ou il faut posséder un certain don à la naissance pour la maîtriser ?

J.K. Rowling : Je ne le vois pas vraiment comme une langue que l’on peut apprendre. Il y a si peu de personnes qui le parlent : qui pourrait l’enseigner ? C’est une capacité étrange qui s’est transmise par le sang dans la lignée des Serpentards. Mais Ron était avec Harry quand il a dit un mot en Fourchelang, que je ne pourrais pas répéter devant vous car je ne le parle pas, mais il l’a entendu dire ‘Ouvre-toi’, et il a été capable de reproduire le son. Ce n’était qu’un mot. Savoir s’il pourrait apprendre à réellement parler aux serpents est une autre question. Je ne pense pas qu’il le puisse. Mais il en savait assez et il a été assez malin pour reproduire un son important.

Question : Quand Harry a été blessé par un Basilic dans la Chambre des Secrets, l’Horcruxe qui était en lui n’aurait-il pas dû être détruit ?

J.K. Rowling : On me l’a souvent demandé. Harry a eu une chance exceptionnelle d’être aidé par Fumseck. Avant qu’il ne soit affecté de manière irréversible, ce qui est nécessaire à la destruction d’un Horcruxe, il a été soigné. J’ai fait en sorte que Fumseck ne soit pas dans les environs la deuxième fois qu’un Horcruxe a été brisé par un crochet de Basilic, et ainsi le poison a pu faire son effet sans réparation possible dans l’immédiat. J’ai expliqué ceci au début du livre, quand Hermione dit qu’on peut détruire un Horcruxe en utilisant quelque chose de si puissant qu’il n’y a pas de remède possible. Mais elle dit aussi qu’il y a un remède au poison de Basilic si l’on agit immédiatement, et quand ils brisent la coupe par la suite, Fumseck est là. Merci de m’avoir donné l’opportunité de le dire, parce que c’est sujet à beaucoup de disputes !

Question : Beaucoup de lecteurs parmi les plus âgés ont remarqué des similitudes entre les méthodes employées par les Mangemorts et celles des nazis dans les années 1930-1940. Avez-vous pris cette période historique comme modèle pour le règne de Voldemort, et quel est le message que vous espérez transmettre à la prochaine génération ?

J.K. Rowling : C’était voulu. Je pense que si l’on nous demande de citer le pire régime politique, nous penserions majoritairement à l’Allemagne nazie. Il y a des parallèles dans l’idéologie. Je voulais que Harry, en quittant notre monde, trouve exactement les mêmes problèmes dans le monde des sorciers. Il y a la volonté d’imposer une hiérarchie, il y a la bigoterie, et cette notion de la pureté, qui est une énorme erreur mais qui sévit dans le monde entier. Les gens aiment se considérer supérieurs, et s’ils ne peuvent exprimer leur orgueil dans un autre domaine, ils l’expriment à travers ce qu’ils appellent la pureté. Alors oui, il y a un parallèle. Mais ce n’était pas uniquement ça. Je pense que vous avez pu le voir dans le Ministère, même avant qu’il soit renversé, il y a des références aux régimes que nous connaissons tous et aimons tant… [Rires et applaudissements]

En ce qui concerne le message à transmettre… Les livres Harry Potter, de manière générale, plaident pour la tolérance, pour la fin de la bigoterie, et je pense que c’est une des raisons pour lesquelles certaines personnes n’aiment pas ces livres. Mais je crois que c’est un message très sain à passer aux plus jeunes : qu’ils doivent remettre en question l’autorité et ne pas croire que nos dirigeants et que la presse disent toute la vérité.

[Tonnerre d’applaudissements]

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