Percy, Viktor et Marcus au micro

Chris Rankin (Percy Weasley)

Cette année, tu animes deux ateliers d’acteurs au festival du film et de la TV de Dublin. Qu’as-tu enseigné aux acteurs débutants ?

Je leur apprends ce qu’on m’a appris à moi-même, une méthode spécifique qu’on appelle la simplicité. Ils ‘agit de ramener le jeu d’acteur à sa forme la plus simple. Je donne à deux acteurs un scénario qu’ils n’ont jamais vu auparavant et je leur dis juste «Allez-y, jouez ! Lisez-le devant moi, tout de suite.» Et quand ils ont une phrase du genre «Salut, ça va ?», ils le disent très fort : «SALUT? ÇA VA ,»… En tant qu’acteurs on doit ressembler aux vrais gens, et personne ne parle comme ça dans la vie réelle. Donc il s’agit de calmer leurs ardeurs parce qu’ils exagèrent tout ce qu’ils jouent. C’est ça que j’enseigne.

Je viens de remarquer que tu as un t-shirt David Hasselhoff. Tu es fan de lui ?

En fait c’est un t-shirt “Don’t Hassle The Hoff”, mais je ne suis pas spécialement fan. C’est juste que j’adore le t-shirt.

C’est ce préjugé selon lequel tous les Allemands l’aiment…

Ouais. À la fin des années 80, tout le monde adorait David Hasselhoff, c’était quand il était encore bon. C’est une légende, mais il ne sait pas vraiment chanter… ni jouer. C’est juste que j’aime ce t-shirt, c’est un de mes préférés.

Comment es-tu devenu acteur ?

J’ai commencé à jouer à l’école quand j’avais 11 ans. J’étais très calme, très très timide et je n’avais aucune confiance en moi. Je ne parlais jamais en classe, et je me cachais derrière ma mère quand d’autres personnes étaient là, j’étais nul. Puis je suis allé au lycée et j’ai voulu faire aprtie de la chorale pour la comédie musicale qu’ils montaient cette année. J’ai adoré, vraiment adoré ! Et la confiance est venue, je suppose, en jouant quelqu’un d’autre : ce n’était pas moi sur la scène, c’est un rôle que je jouais.

Tu n’es pas dans le 6e Harry Potter. Est-ce que tu as au moins fait un tour aux studios pendant le tournage ?

Je n’ai pas eu le temps d’y aller, et c’est dommage parce que j’aurais beaucoup aimé le faire. Le sixième livre est mon préféré. Parfois, je passe devant les studios en voiture quand je vais à Londres. Les décors sont de plus en plus grands, maintenant ils les construisent même sur les espaces verts qui entourent les studios. Ils ont l’air d’être très intéressants en tout cas, je devais le dire.

Seras-tu dans le septième Harry Potter ?

Je l’espère.

Ils t’ont contacté ?

Je ne sais pas… C’est une question très compliquée pour beaucoup de raisons. Si on se réfère aux livres, il n’y a pas de raison que je n’y sois pas. Mais tant qu’ils n’ont pas imprimé le scénario rien n’est fixé. Je croise les doigts !

Quelle scène attends-tu le plus ?

Un des meilleurs moments avec Percy, c’est quand il revient à Poudlard par ce passage qui mène dans la Salle sur demande. Il dit un truc comme : «J’ai manqué quelque chose ?» Je me souviens m’être exclamé, quand j’ai lu le livre : «Ouais ! Bien joué mon pote !». Ça sera sympa à tourner, et j’espère qu’il y aura un petit peu d’action pour moi parce que dans le livre, ce n’est pas vraiment Percy qui a le rôle le plus difficile. Ils pourraient même me donner une baguette dans le septième film, ça serait super ! Je n’en ai jamais eu auparavant.

Percy, même s’il est l’un des étudiants les plus intelligents de Poudlard, se fait piéger par la propagande de Lord Voldemort. Peux-tu t’identifier à lui ?

Je ne peux pas vraiment m’identifier à lui, sauf en ce qui concerne l’apparence physique : on est tous les deux roux etc. J’étais aussi délégué à l’école et j’étais un peu le premier de la classe. Mais je suis fils unique. Je ne fais pas partie d’une énorme fratrie de rouquins ! Mais je peux comprendre qu’il se soit fait avoir par toute cette propagande du ministère parce qu’il cherche désespérément le succès. Je suppose que ça vient de la pauvreté de la famille Weasley. Ils ont sept enfants mais pas d’argent, et je pense qu’il veut se sortir de cette situation.

Crois-tu que J.K. Rowling cherche à nous enseigner une sorte de leçon à travers le personnage de Percy ?

Il y a beaucoup d’enseignements moraux dans Harry Potter, et tout le monde comprend que Percy a été idiot ; lui-même le comprend. Mais si Rowling a voulu montrer que les liens familiaux ne se brisent jamais vraiment ou ce genre de choses, je ne sais pas. Je suppose que oui. En tout cas c’est un bon personnage, parce que c’est un vrai enfoiré qui réussit à se reprendre à la fin. Je n’ai pas envie de chercher ce que Joanne en pense et a voulu dire, parce qu’on pourrait y passer un certain temps…

Que penses-tu des fans de Harry Potter qui sont tellement immergés dans l’univers qu’ils se déguisent comme les personnages ?

Ça me fascine. La première fois que j’ai vu ça, c’était il y a quatre ans à la parade Halloween de Salem. Je n’avais pas réalisé que l’hôtel qu’ils m’avaient réservé accueillait un énorme rassemblement Harry Potter. Je me souviens être sorti et n’avoir rien compris à ce qui se passait, il y avait 400 personnes déguisées en personnages de Harry Potter. Ça m’a estomaqué, je n’avais jamais vu ça. En fait, je me suis fait kidnapper une nuit par une bande de Mangemorts excités… C’était très bizarre : d’un coup j’étais porté par 30 personnes portant des masques de Mangemorts et des baguettes. Je ne comprenais rien à ce qui se passait. Ils prenaient tout ça tellement au sérieux que leurs costumes étaient sans doute mieux faits que ceux des films, et c’est un peu triste. Mais j’aime beaucoup ça !

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Stanislav Ianevski (Viktor Krum)

Ça fait un sacré bout de temps maintenant que tu as joué Viktor Krum dans le quatrième film Harry Potter. Quand tu repenses à la Coupe de feu, quels sont tes souvenirs préférés ?

Tous ! Il s’agit de mes meilleurs souvenirs dans le monde du cinéma, jusqu’à présent. Cette ambiance familiale, tout ce soutien de la part des fans, ça me submerge toujours. C’est encore dans mon cœur, je vis toujours avec.

Qu’as-tu ressenti la première fois que tu es monté sur la scène ?

J’étais ravi ! Il y avait des cameras, des équipes de techniciens, des lumières, du maquillage, tout ce qu’on voit à la télé. Et là, c’est MOI qu’ils allaient filmer. Je me disais «Oh mon Dieu, qu’est-ce qui se passe ? C’est vraiment vrai ?» J’essayais de me calmer et de me convaincre que j’allais être à la hauteur.

Quelle scène as-tu préféré tourner ?

Probablement la scène du bal de Noël. Ça a été assez décousu : on n’a pas filmé un moment et ensuite un autre, mais plein de trucs en même temps. À la fin, juste avant Noël, on a fait les danses et la Grande Salle était argentée et décorée de glace, l’atmosphère était époustouflante. C’est l’une des scènes les plus merveilleuses du film.

As-tu gardé des costumes ou accessoires du film ?

Non, malheureusement on n’a pas eu le droit de garder quoi que ce soit.

Qu’aurais-tu emporté ?

Ma baguette ! Et j’aurais aussi pris le balai. Comme ça je peux voyager facilement et faire de la magie.

Seras-tu dans le septième film, ou au moins dans une des deux parties ?

Je ne sais pas encore. Ça dépend s’ils décident de faire revenir Krum. Il a un petit rôle dans le livre mais on ne sait jamais… J’aimerais beaucoup revenir.

C’est vrai que tu sais parler Allemand ?

Oui.

Couramment ?

Plutôt.

Pourquoi on parle anglais là, alors ?

Je ne sais pas. Parce que tout les autres parle anglais ? Ne le répétez pas (rires). Ca sera une surprise pour la cérémonie de clôture dimanche ! Quand on monte sur scène, on doit faire impression.

Ne t’inquiète pas, je garderai le secret jusque là. Dans Hostel 2, tu joues quelqu’un qui se fait dévorer vivant par un cannibale. Quel est ton pire cauchemar ?

Mon pire cauchemar… Je ne sais pas, on ne m’a jamais posé la question avant ! Peut-être me faire dévorer vivant, effectivement. Ou tomber de mon balai et en mourir.

Comment as-tu réagi en te voyant dans la version finale de la Coupe de feu ?

J’ai été critique envers moi-même pour quelques scènes. Par exemple quand je rentre dans le stade de Quidditch, je fais plein de mouvements et je pense qu’ils auraient pu être plus larges, avec plus d’impact. Ce n’est pas que c’était insuffisant, mais quand même.

Comment as-tu eu le rôle pour le quatrième Harry Potter, au fait ?

Par hasard. J’ai été repéré et je n’ai pas eu à passer un casting avec un agent. Ils m’ont vu et ils m’ont demandé de venir. J’y suis allé une, deux, trois fois et c’était bon.

Comment te prépares-tu avant de rentrer dans la peau de Viktor Krum ?

J’ai pas mal étudié le personnage dans le livre, et j’ai lu sur Internet ce que les fans pensaient de lui, comment ils le voyaient. Je me suis inspiré de ça.

Avec qui es-tu encore en contact, parmi le casting du 4e film ?

Surtout avec Tolga Safer, l’assistant de Karkaroff, puisqu’on a passé tout le film ensemble. Mais j’ai gardé des contacts avec le plupart des acteurs. Après 11 mois à vivre ensemble, on devient une grande famille.

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Jamie Yeates (Marcus Flint)

Bien que Jamie Yeates soit plus souvent derrière la caméra que devant, c’est en tant qu’acteur qu’il veut revenir sur la scène du Ring*Con, dans le rôle de Marcus Flint l’année prochaine.

Il y a quelques années, tu as joué un rôle dans un épisode de Mister Bean. Le petit garçon à la casquette qui se fait raser la tête, c’était toi ?

Ouais, c’était moi à treize ans. C’était mon premier rôle, ma première audition, et j’ai tout de suite trouvé ça super.

Que t’a apporté cette expérience ?

Rowan Atkinson assurait pas mal sur le petit écran, c’était l’un de ces personnages complètement ironiques, et j’ai été projeté dans ce truc d’un coup quand j’étais gosse. Je voulais être acteur et ils ont dit «ok, il y a une audition pour Mr Bean», et j’étais tout content, et je l’ai eu. J’en revenais pas, je me disais «Wow, ça se passe pour de vrai», comme si je venais de me réveiller en sursaut. Mais il ne correspondait pas à ce que je pensais ; dans les films il joue le pire des idiots, mais quand on lui parle, il doit être le mec le plus intellectuel que j’ai jamais rencontré. J’ai appris une bonne chose : les gens ne sont pas toujours ce qu’ils semblent être, en particulier dans le monde du cinéma et de la télé.

(…)

Quel est ton genre d’humour ? Tu nous racontes une blague ?

Mon Dieu, j’oublie toujours les blagues ! À chaque fois que quelqu’un m’en raconte une, je me dis en riant «Il faut que je la retienne, celle-là !», et je l’oublie quand même. La plupart des miennes sont salaces, ce sont les meilleures.

Dans la série Harry Potter, tu n’as joué que dans La Chambre des Secrets. Qu’est-ce que tu as fait depuis ?

J’ai beaucoup travaillé à la télévision. J’ai passé ces deux ou trois dernières années derrière la caméra, pour apprendre à être assistant-réalisateur. C’est vraiment le rôle inverse du comédien : on s’occupe des acteurs, on fait en sorte que le plateaux soit silencieux, on court tout le temps partout. C’est du boulot. Je veux rester dans ce milieu autant que possible, donc je travaille beaucoup pour essayer de faire mon trou.

Ton personnage Marcus Flint est le seul personnage de Harry Potter connu pour avoir à redoubler une année à Poudlard. Étais-tu un peu comme lui à l’école ?

A l’école j’étais très calme. Je ne pense pas que j’étais une menace. Il y avait toujours des gens autour de moi pour me pousser à être mauvais. Mais si les mauvaises personnes n’étaient pas là, je restais tranquille. Quand on est à l’école, on se comporte toujours un peu mal d’une manière ou d’une autre, donc je m’identifie un peu au personnage en ce sens.

Les livres Harry Potter décrivent Flint comme un garçon plutôt laid. Est-ce que ça t’inquiète ?

Pas vraiment. A l’époque, je pensais à ce que les livres disaient : qu’il a du sang de troll dans les veines, qu’il est méchant, qu’il a des dents disproportionnées, des cheveux horribles et qu’il ressemble à un délinquant. Forcément, être choisi pour ce rôle, ça n’est pas top pour l’ego mais on encaisse. Ce n’est pas de beauté ou de laideur dont il est question, mais de prestation d’acteur.

Est-ce qu’ils ont dû t’enlaidir ?

Pas vraiment. Je devais juste me couper les cheveux. Il n’y avait pas beaucoup de maquillage, mais les dents étaient importantes. Elles éclipsaient totalement mon physique. C’est comme si je mettais un masque : dès que je les avais, les gens réagissaient : « Wow, t’es horrible ! ». Je les enlevais, et hop : « Ah, t’as des dents normales en fait ! ». C’était impressionnant.

Flint est un personnage plutôt méchant. Ça t’a plu de jouer ce rôle ?

Ça oui ! C’est un personnage odieux qui a la grosse tête, et quand il est présent à un match de Quidditch, tout le monde est inquiet. Il est craint parce qu’il est toujours occupé à faire du mal aux autres. Ça fait peur aux gens, et quand il sourit, ils sont probablement encore plus apeurés.

On entend toujours dire que l’ambiance sur les tournages d’Harry Potter est super. Les acteurs forment-ils vraiment cette grande famille ou est-ce que vous en avez parfois marre les uns des autres quelquefois ?

(rires) C’est très bizarre. Tout le monde s’entend bien évidemment, parce que chacun se respecte en tant qu’acteur et personne. Mais je ne dirais pas que tout le monde se connaît vraiment, parce que malheureusement on ne travaille pas avec tout le monde sur le tournage. Je m’entendais très bien avec Tom Felton parce qu’on travaillait toute la journée ensemble, que ce soit sur les scènes de Quidditch ou de la Grande Salle. Des fois, on essaie de faire un effort pour mieux connaître les acteurs avec qui on ne travaille pas, mais ce n’est pas évident parce que les Studios Leavesden sont tellement énormes qu’on pourrait travailler à un bout des plateaux et devoir faire un trajet de quinze minutes en voiture pour se rendre à l’autre bout et pouvoir parler à quelqu’un qui travaille dans la première ou la seconde équipe. Donc c’est avec les acteurs avec qui on a des scènes qu’on a le plus de relations, mais tout le monde fait un effort de son côté pour se connaître.

Portolien

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