L’illustratrice des Animaux Fantastiques se confie

Bloomsbury, qui vient de publier la version illustrée de Fantastic Beasts and Where to Find Them (Vie et Habitat des animaux fantastiques en français), nous propose un entretien exclusif avec l’illustratrice Olivia Lomenech Gill.

Illustratrice spécialisée dans la gravure, au talent reconnu, elle a eu l’honneur d’être sélectionnée en 2014 parmi les finalistes pour recevoir le fameux prix Kate Greenaway Medal, qui récompense outre-Manche les plus belles illustrations de livres pour enfants.

Vous pouvez visionner ici son témoignage sur son travail d’illustratrice sur ce « Bestiaire magique ».

Cette vidéo dans laquelle elle se confie sur son travail sur les Animaux Fantastiques est en anglais, mais nous vous avons retranscrit ci-dessous ses paroles, que nous avons complétées par quelques précisions d’ordre technique :

Olivia Lomenech Gill, l’illustratrice de la nouvelle édition de Vie et Habitat des Animaux Fantastiques [Fantastic Beasts and Where to Find Them], précise qu’elle s’est toujours intéressée aux livres anciens et aux techniques de gravure sur bois qui ont souvent été utilisées pour les illustration naturalistes, et qu’elle a ainsi choisi, étant elle-même graveur, d’utiliser des plaques de cuivres gravées suivant un processus vieux de 300 ans : « l’eau-forte ».
En résumé, l’image est tout d’abord tracée sur la plaque de cuivre, puis les parties à ne pas graver sont recouvertes avant que la plaque ne soit plongée dans de l’acide qui vient « mordre » les zones à découvert. Par la suite, le Phénix de l’exemple a alors été peint à la main avec des peintures aquarelles.

Elle nous avoue qu’elle a été très excitée lorsque Bloomsbury lui a confié ce travail d’illustration ! Elle a commencé à réaliser ses planches en partant des premières encyclopédies d’Histoire Naturelle, comme celle de Conrad Guessner, l’Historiae Animalium (1551-1558). Dans ces ouvrages, on peut constater que certains animaux ont été représentés plus ou moins d’après nature, mais que pour d’autres l’illustration tient davantage d’une représentation imaginaire. C’est cette double approche qui lui a fait penser que ces encyclopédies seraient un bon point de départ pour ce « Bestiaire moderne ».
Elle cite l’exemple du Phénix, fil conducteur de cette vidéo, en nous présentant son mode de travail : pour dessiner cette créature, explique-t-elle, elle a fait des recherches sur différentes espèces d’oiseaux, et sur la planche où il renait de ses cendres, il est particulièrement inspiré par le Serpentaire (Sagittarius serpentarius), qu’elle a pris pour modèle.

Olivia Lomenech Gill évoque également ses choix de présentation. Pour elle, certaines créatures n’ont pas besoin d’un contexte pour être mises en valeur car elles remplissent l’espace d’elles-même, comme le Phénix (ou la Licorne visiblement), mais l’une des choses  les plus excitantes qu’elle a rencontré pendant cette expérience a été de pouvoir créer pour certaines créatures des paysages et des contextes qui pourraient faire partie de notre monde, et ainsi de leur donner vie.

Quelle joie de découvrir un à un les illustrateurs qui donnent vie au monde magique ! Après le talentueux Jim Kay qui présente ses dessins ici et surtout ici, Olivia Lomenech Gill propose dans cet ouvrage une autre interprétation, teintée de tradition naturaliste.

Avez-vous tout aussi hâte que nous de découvrir le travail qu’elle a réalisé pour chaque créature ?

Portolien

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