Extraits de l’interview de Collider : David Heyman

Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé

Collider : Est-ce qu’au début il était question de transposer le début du sixième tome dans le film ? Avec le premier ministre et tout ça ?
David Heyman : Oh oui. Dans la toute première version du script, il y avait le passage avec le premier ministre, et j’adorais cette scène, mais on risquait de se disperser. C’est également l’une des raisons pour lesquelles nous avons coupé la scène des funérailles de Dumbledore, qui est l’une de mes préférées dans le livre. Mais on s’est dit qu’avec toute l’émotion de la mort de Dumbledore, la bataille, puis la scène où Harry se retrouve avec le corps de Dumbledore, ça aurait été trop d’un coup. Moi aussi j’adorais cette scène mais… cela fait partie du processus d’adaptation, vous savez. Il faut, et c’est ce qu’on a commencé réellement à faire à partir du Prisonnier d’Azkaban, raconter l’histoire du point de vue d’Harry. Donc certaines choses qui ne sont pas reliées directement à Harry ont souvent été coupées, même si on les adorait. […] Finalement, on s’attache à capter l’essence du livre, plutôt qu’à être fidèle au texte. Je trouve que c’est mieux de réussir à faire ça que de transposer tel quel le livre à l’écran.

-*Peu de scènes coupées en bonus dvd à prévoir… et pour cause : le scénario était plutôt court, et ce qui était écrit a plutôt été suivi fidèlement à l’écran. On pourra quand même voir Jim Broadbend alias Slughorn : « on a fait quelques portraits de lui dans diverses situations. Par exemple, poser avec des célébrités… On a fait entre 25 et 30 scènes de ce genre, et seulement quelques unes sont dans le film. Alors David Yates s’est fait un petit plaisir : il a fait un montage de l’ensemble des scènes. »
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« Vous pourrez aussi voir le casting de Lavande Brown, qui est très drôle. C’est le moment où David Yates a fait se rencontrer Rupert et Jessie Cave, et les a fait improviser.[…] »

-*Une version Ultimate Collector pour les sept films est prévue. En revanche, il n’est pas prévu de ressortir les films avec les scènes coupées, ou en d’autres versions pour l’instant.

Harry Potter et les Reliques de la Mort

Collider : Comment décririez-vous le ton de la première partie, comparé à la seconde partie ? Votre approche est-elle différente ?
David Heyman : Je dirais que la première partie est un road movie. Harry, Ron et Hermione sont en cavale. On l’a tourné de manière assez réaliste. Tandis que la seconde partie est plus lyrique, avec la grande bataille pour Poudlard. C’est très émouvant. Je pense que les deux prochains films seront meilleurs que HP6. Je ne devrais probablement dire cela alors que le sixième film est sorti, mais c’est comme ça que je le sens.

-*Même si les cinquante ou soixante premiers jours de tournage de HP7 étaient dédiés à la Partie 1, l’équipe fait désormais des allers-retours entre les deux films. « La première raison, c’est que faire l’un à la suite de l’autre, ça ne collerait pas avec les emplois du temps des acteurs. La deuxième raison, c’est qu’Emma entre à l’université en septembre et pensait revenir à tel et tel moment pour tourner ses scènes. Alors on essaie de gérer comme on peut. »

-*La fin de la Partie 2 sera tournée en dernier. Le tournage promet d’être émouvant… « C’est cul-cul-la-praline de dire ça, mais on forme une famille unie et heureuse. Beaucoup d’entre nous sont sur les films depuis 2000. Un ancien coursier de la prod est par exemple devenu superviseur de la post-production. Un autre est devenu un membre important de l’équipe de communication. Donc les gens ont évolué avec ce film, ça va être vraiment triste de se dire au revoir le dernier jour. »

-*David Yates n’a pas d’idée précise de la durée de HP7 Partie 1 et 2, pour l’instant. Chacun des deux scripts fait 120 pages environ, et il trouvera son propre rythme et durée :
« Le script est terminé pour la Partie 1, mais pas la Partie 2. Les deux scripts font environ 120 pages chacun. Quant à la décision de faire deux films… Warner Bros. ne nous auraient pas laissé faire s’ils risquaient de perdre de l’argent sur ce coup. Mais cette décision est vraiment venue du fait que lorsqu’on a décidé que l’histoire serait racontée du point de vue de Harry, beaucoup de choses des livres et films suivants ont été abandonnées. Or, on s’est dit qu’on n’arriverait pas à inclure et relier tous les éléments nécessaires en un seul film pour le 7. L’autre jour, Steve m’a appelé pour me dire : « tu sais quoi ? On a en fait quasiment de quoi faire trois films ». Mais ne fait que deux films, et ils feront dans les deux heures, deux heures et demie. On ne part pas avec une durée en tête. C’est un processus assez organique : le film trouve lui-même sa durée. »
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-*C’est la bataille finale qui va réclamer le plus de temps de tournage. Ils ne savent même pas encore en combien de temps ils vont la tourner car David Yates est encore en train de réfléchir à la manière dont il souhaite le faire.
La séquence durera dans les trente minutes. « Elle sera subdivisée en plusieurs parties. Il y a pas mal de préparation avant que la bataille ait lieu, et celle-ci est divisée en deux parties. La première, puis la seconde, avec la post-mort de Harry. »
David Yates explique que cette séquence représente un défi, non seulement parce qu’elle est très attendue, mais aussi parce qu’elle est très forte au plan émotionnel et dramatique. Comme le fait que Harry accepte son destin sans savoir ce qui va arriver. Tout peut arriver. « Enfin, jusqu’à ce qu’il revive. A ce moment-là, Harry est conscient que Voldemort est vulnérable et vaincu. On se bat en ce moment, au scénario, pour trouver un moyen de faire passer ça de la meilleure manière possible à l’écran. »

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-*Enfin, David Heyman explique aussi pourquoi David Yates est le réalisateur le plus apte à réaliser HP7 :
« Ce que j’aime avec son travail, et l’une des raisons pour lesquelles ses films marchent et que les gens y sont réceptifs, c’est que c’est un réalisateur très humain. C’est la vérité de l’émotion d’une scène ou d’un moment de l’histoire qui l’intéresse le plus. Les personnages et l’humanité. C’est pour ça que je suis si content que ce soit lui qui fasse les deux derniers films, parce qu’il est le mieux placé pour traiter la portée émotionnelle de l’histoire avec toute l’ampleur qu’elle mérite. »

Portolien

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